Au cours d’un voyage au Japon, qu’il soit de courte durée ou non, les Sanctuaire shinto(ïstes) et les temples bouddhistes japonais constitueront des points d'intérêt importants pour tout voyageur. Qu’ils soient très importants ou enfouis entre des immeubles, il est impossible de visiter le Japon sans en voir un seul , puisque ces deux religions (/philosophies) qui cohabitent en harmonie au Japon sont très présentes dans la vie quotidienne des Japonais.

Reconnaitre rapidement un temple ou un sanctuaire

Tout d’abord, dans la forme en japonais, que ce soit sur un plan ou un guide :

-les sanctuaires shinto auront une terminaison en jinja ou taisha
-les temples bouddhistes auront une terminaison en dera, tera, ji ou bien in.

Les deux types de lieux spirituels sont assez différents du point de vue architectural.

Si l’entrée principale est marquée par une torii, vous êtes dans un sanctuaire shinto. Le plus souvent en bois recouvert d’une superbe couleur rouge vermillon, il est aussi possible d’en voir en pierre ou en bronze. (La modernité ayant frappé on en trouve aussi en ciment.)

shirahage jinja

Pour les temples bouddhistes, l’entrée sera imposante avec au moins une grande porte principale et quelque fois des portes secondaires. De plus, à l’entrée vous pouvez apercevoir des statues de Niô. Les Niô sont les gardiens des temples bouddhiques. Prenant l’apparence de guerriers, ils ont une physionomie effrayante afin de repousser les esprits du mal. L’un à la bouche fermée tandis que l’autre à la bouche ouverte.

asakusa tokyo

Les sanctuaires shinto en détail

Il existe environ 7 grands types de sanctuaires.

Les sanctuaires impériaux

Ils ont quasiment tous été désignés par le gouvernement japonais pendant la période Meiji (1868 – 1912). Ils sont gérés par le gouvernement. Ils sont souvent frappés du chrysanthème, symbole de la famille impériale, et portent le plus souvent le nom de « jingû » plutôt que celui de « jinja ». Les sanctuaires d’Ise (Ise), Meiji (Tokyo) ou Heian (Tokyo) sont d’importants sanctuaires impériaux.

Sanctuaires Hachiman

Ces sanctuaires sont dédiés au kami (esprit) de la guerre nommé Hachiman. On en dénombre environ 25000 au Japon. Le plus connu est le Tsurugaoka Hachiman-gû de kamakura fondé par Minamoto Yoriyoshi en 1063.

Tsurugaoka hachiman gu

Sanctuaires Inari

On en dénombre environ 40 000 au japon. Ces sanctuaires sont dédiés au kami (esprit) du riz nommé Inari. On les reconnaît par la présence à l’entrée du sanctuaire de statues de renards qui sont les messagers du kami. L’un des sanctuaires les plus connus est le sanctuaire Fushimi Inari jinja (Fushimi).

fushimi inari taisha

Sanctuaires Sengen

Ces sanctuaires sont consacrés à la princesse Konohanasakuya, déesse du mont Fuji. Il en existe environ mille au travers le Japon.

Sanctuaires Tenjin

Ces sanctuaires sont dédiés à l’érudit et politicien Sugawara Michizane sanctifié en kami après sa mort. Ces sanctuaires sont populaires auprès des étudiants. On en compte plusieurs centaines. Ils sont reconnaissables par la présence de pruniers (arbres préférés de Sugawara Michizane) et de statues de bœufs. Le sanctuaire Tenjin le plus connu est le Dazaifu Tenmangu de Fukuoka avec ses 6 000 pruniers.

temple dazaifu

Sanctuaire local

Il existe des milliers de sanctuaires voués à des kami (esprits locaux).

Sanctuaire des chefs de clan

Ces sanctuaires sont dédiés à une famille ou chef de clan important. Il ne rentre dans aucunes des catégories précédentes. On peut citer la douzaine de sanctuaires Tôshô-gû dédiés à Tokugawa Ieyasu dont le plus célèbre et le sanctuaire Tôshô-gû de Nikko. C’est aussi le cas du sanctuaire Oyama de Kanazawa construit pour Maeda Toshiie.

Il existe un Système moderne de classement des sanctuaires shinto appelé shakaku seido. Ils sont divisés en deux grandes catégories : les sanctuaires impériaux ( kampeisha ou sont vénérés les empereurs, les membres de famille impériale ) et les sanctuaires nationaux (les kokuheisha).

Les temples bouddhistes en détail

La plupart des temples bouddhiques au Japon appartiennent à l’un de ces quatre principaux styles:

    wayō: Ce style a été développé au Japon en art et en architecture au cours de l’époque Heian par les sectes bouddhistes ésoteriques Tendai et Shingon, sur le modèle de l’architecture chinoise contemporaine.

    daibutsuyō: Ce style architectural religieux japonais apparu à la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle, se base également sur le modèle de l’architecture chinoise contemporaine. Le daibutsuyo se présente comme l’antithèse du style wayō simple et traditionnel.

 Le nandaimon du Tōdai- ji et le bâtiment d’Amida du Jōdo-ji à Ono sont les seuls exemples encore existants de ce style.

    zen shūyō: Ce style qui tient son nom de la secte bouddhiste zen, apparaît à la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle, toujours sur le modèle de l’architecture chinoise contemporaine. Le butsuden (bâtiment principal de célébration) est également typique de ce style, qui ne dispose que d’un seul niveau mais semble en posséder deux à cause de son toit couvert recourbé appelé mokoshi;

    set chūyō: Ce style architectural est né au Japon durant l’époque Muromachi, de la fusion des trois styles précédents, le wayō, le daibutsuyō et le zen shuyo. La combinaison du wayo et du daibutsuyô en particulier est devenue si fréquente que parfois elle est classée séparément par des spécialistes sous le nom de shin-wayō

Des architectures différentes

Là où les sanctuaires shinto sont généralement composé de deux bâtiments, les temples bouddhistes, eux, sont constitués de plusieurs bâtiments, chacun réservé à une utilisation spécifique.

Ainsi, dans les sanctuaires shinto, on pourra compter le « haiden » (拝殿), bâtiment de culte où se déroulent la plupart des cérémonies, et le « honden » (本殿), un édifice fermé, réservé aux divinités.

Du côté des temples bouddhistes, la structure est un peu plus élaborée : on compte un bâtiment principal appelé « kondō » (金堂), littéralement « salle d’or », où se situe la statue de Bouddha, le «  » (塔), fameuse pagode qui atteint généralement entre trois et cinq étages, ainsi que le « kōdō » (講堂), la salle d’étude et de méditation. Dans certains des temples les plus grands, on pourra également trouver différentes autres ailes : le « kyōzō » (経蔵) ou « entrepôt de sūtras », le « shōrō » (鐘楼) ou « tour de la cloche », mais également un réfectoire (jikidō, 食堂), une cuisine (kuri, 庫裡) ainsi qu’un dortoir (sōbō, 僧房).

Maintenant que vous savez différencier les temples et les sanctuaires , il ne vous reste plus qu’à aller les visiter et découvrir ces lieux chargés d’histoire et de spiritualité. Comme dans tous les lieux de culte, il existe des bonnes pratiques à connaitre et de nombreuses traditions à découvrir telles le  Goshuin.

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3 commentaires

  1. […] la journée à explorer la ville à pied. L’une des sources se trouve au sanctuaire Kagano Hachiman, à quelques pas de la gare JR Ogaki. Il existe de nombreuses sources naturelles disséminées […]

  2. […] de culte, une statue de la divinité bouddhiste Fudo Myoo. Kobo Daishi, le fondateur de la secte Shingon et l’une des figures les plus importantes de l’histoire religieuse du Japon, aurait […]

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